Première étape de notre tour de France du millésime 2013, la façade Est. Sous la loupe aujourd’hui, l’Alsace, Le Jura et la Savoie.
L’Alsace : L’enjeu du difficile choix du vigneron…
Passer entre les gouttes au moment des vendanges ou prendre le risque d’attendre… Tel était le dilemme posé aux vignerons pour ce millésime 2013.
Pour l’Alsace, il est prudent de prendre de la hauteur, tant en altitude qu’en niveau hiérarchique. Soyons réalistes, les vins de plaine, issus des expositions les moins favorables, se montrent hétérogènes et peu racés. En revanche, sur les hauts de coteaux et plus généralement sur tous les terroirs tardifs, les résultats sont probants, à plus forte raison sur les zones classées en Grand Cru. Les secteurs de Barr et Andlau m’ont convaincu, de même que ceux de Ribeauvillé-Riquewihr et de Thann.
Mon conseil : Un cépage à privilégier? Incontestablement le riesling qui mérite plus que jamais son titre de Seigneur de l’Alsace. Ceux qui ont su attendre le recul de l’acidité ne l’ont pas regretté! La principale victime du millésime est le pinot noir, dont la maigreur et le manque de maturité se montrent récurrents.
Un autre point positif ? Les conditions climatiques ont contraint les vignerons « trop productifs » à des rendements en baisse…
Le Jura : Des volumes extrêmement faibles pour ce millésime 2013
La région semble à la peine et présente une qualité très hétérogène. La passion que je nourris pour ce vignoble ne peut occulter cette réalité. Comme presque partout, le printemps pluvieux a fait des dégâts (coulure) et le temps calamiteux au moment des vendanges a achevé la triste besogne du ciel. Le résultat, une récolte microscopique, surtout pour les courageux qui ont eu le mérite d’effectuer les tris sévères qui s’imposaient…
Chardonnay et trousseau pourraient apporter un bémol à ce constat mais soyons francs, le cœur n’y est pas. J’ai lu çà et là que les pinots étaient réussis. J’imagine ne pas avoir goûté les bons… Voici un bon motif pour retourner sur place et leur donner une nouvelle chance !
Dans de telles conditions, la production de crémants ne peut que progresser.
Mon conseil : Privilégier le chardonnay. Pour les amateurs de savagnin, patienter jusqu’à l’année prochaine…
La Savoie : Osez les rouges!
Le vignoble savoyard voit sa production bénéficier de destins croisés. Au moment où les blancs marquent le pas, ce sont les rouges qui prennent le relais, le gamay ayant bien tiré son épingle du jeu. Dans l’ensemble toutefois, le bilan reste contrasté.
Mon conseil : Sortir des sentiers battus et découvrir, en mono-cépage, la formidable mondeuse, qui a résisté face à l’adversité. Les secteurs de Saint-Jean-de-la-Porte et d’Arbin sont convaincants.
A demain pour un tour d’horizon de ce qui s’est passé en Loire et en Bourgogne !
Q
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