Cornas: la symphonie automnale peut débuter

Cette fois nous sommes à Cornas!

Les senteurs d’humus, sous-bois et terre humide taquinent nos narines et progressivement, petits fruits secs (noisettes, châtaignes, cerneaux de noix) et champignons de saison (cèpes, morilles) envahissent nos étals.

Tout naturellement, l’envie de plats de saison sonnant le glas de l’été nous titille chaque jour davantage. Et pour les accompagner, ceux qui savent sortir des sentiers bordelais tant de fois parcourus, sauront se souvenir que dans le nord de la vallée du Rhône, un cépage mythique se sublime sur des terrasses dont l’escarpement dépasse l’entendement. Un régal pour les yeux, mais aussi pour les papilles.

Habituellement, les vins solidement construits des terroirs d’Hermitage et de Côte Rôtie se partagent les faveurs des amateurs de la majestueuse syrah. C’est oublier un peu rapidement qu’à leurs côtés, une appellation prestigieuse et discrète à la fois se révèle être un remarquable complice des plats automnaux.
Les spécificités d’un terroir vertical

A quelques kilomètres de Valence, idéalement exposée dans un superbe amphithéâtre dont la verticalité a nécessité la construction de murets de pierres sèches, la petite commune de Cornas produit des vins grandioses, prêts à relever de nombreux défis à table.

L’origine de la syrah fait débat. Certains la situent à Syracuse, fondée au VIIIème siècle par des colons grecs dans le sud-est de la Sicile, d’autres à Shiraz, ancienne capitale de la Perse (Iran). Quoi qu’il en soit, dans le Rhône septentrional, elle ne tolère aucun assemblage et joue presque toujours en solitaire, pour le plus grand plaisir des amateurs de vins puissants, profonds et complexes. C’est le cas à Cornas.

 


 
 
En cette mi-octobre, c’est vers un plat gourmand qui ne peut voiler son opulence que nous nous dirigeons : Canette rôtie aux cèpes et cuisses de canard braisées (recette sur demande).
Pour bénéficier pleinement des puissants arômes de cuir, épices, violette, réglisse et raisin bien mûr d’un cornas que vous choisirez déjà épanoui, il convient de l’aérer en début de repas, voire de le décanter. Toutes les bouteilles présentant un élevage encore non assagi, verront ce caractère boisé renforcé par un des ingrédients essentiels de la recette : les feuilles de choux. La sévérité est alors au rendez-vous. A contrario, les arômes tertiaires (champignons, tabac, épices, humus) que dévoileront les vins plus fondus (entre 5 et 8 ans, au-delà pour les grands millésimes), réaliseront une belle harmonie avec ce plat qui sent bon l’automne. Il saura alors imposer ses textures contrastées (chou farci au canard et aux cèpes pour l’accompagnement) et saveurs affirmées (chair rosée moelleuse de la canette rôtie).

En automne, les vins de syrah sont dans leur élément. Pensez au cornas, trop souvent oublié en cette saison !

 

Pour faire davantage connaissance avec l’appellation Cornas, c’est par ici


Notre prochain accord mettra en valeur un autre cru à forte personnalité, que les initiés savent aller rechercher dans leur cave, lorsque l’automne est bien installé : le mythique Vin Jaune du Jura.

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5 réponses à “Cornas: la symphonie automnale peut débuter”

  1. Salut J.C. Felicitations pour le blog, très attrayant.
    Cet été j’ai découvert les vins de Franche Comté pas Franchement terrible mais ca existe…Mieux par contre les cotes de Toul à Toul particulièrement, des blancs ( Gris déjà conus), et du Gamay parfois réussis.
    J’ai regardé ton blog avec intéret, je vais loger quelques jours à Condrieu cet automne, histoire de vider mon compte en banque…
    A bientot. JP

  2. Vous avez 100% raison… Rien de tel qu’un bon Cornas…
    Personnellement, lors d’une récente dégustation, j’ai particulièrement apprécié le Cornas 2005 de Tardieu Laurent, dont je trouve le rapport qualité-prix assez exceptionnel.
    Bonne continuation à votre blog!

  3. Tardieu Laurent, une valeur sûre. Autre voyage au pays des vins qui font parler leur terre: Robert Michel – Cuvée « la Geynale ». Au menu de ce formidable vigneron: humilité, talent et vinifications abouties.
    Il faut goûter, on en parle après.

    Merci pour votre témoignage!

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