Bourgogne Hautes Côtes de Beaune « Clos de la Perrière » 2011 – Domaine Parigot & Fils
Je n’ai pas su résister… Dès lors, autant vous en expliquer la raison…
Ce soir, en regoûtant tranquillement le Bourgogne Hautes Côtes de Beaune « Clos de la Perrière » 2011 du domaine Parigot & Fils, il m’est venu ceci…
Si la Bourgogne nous emmène parfois vers les sommets avec ses prestigieux coteaux, et les abîmes avec les produits indignes de sa noblesse, elle a aussi cette capacité de permettre aux hommes qui l’apprivoisent et la comprennent (et Régis Parigot, l’air de rien, a une vraie place parmi eux…) d’offrir un puissant pouvoir de séduction à des zones moins connues.
Le pinot noir est alors hissé à un niveau où j’adore le retrouver, là ou son caractère sauvage et rebelle s’associe à son inégalable élégance. Densité de chair et distinction ne sont plus incompatibles, la preuve est dans le verre. Dans certaines autres régions, des envieux pourraient frémir…
Au nez, la marque variétale est présente dès l’ouverture. Pas d’artifice inutile mais une formidable franchise. Le festival fruité (fraise cuite, cassis, cerise) et épicé (poivre) se voit enveloppé d’une profondeur minérale et légèrement terreuse.
En bouche, j’étais dans les chais, là-haut à Meloisey, à m’imprégner d’un registre aromatique qui laissait place au cépage, aux choix de vinification et au créateur de la cuvée. J’étais aussi dans les vignes du secteur, là où la maturité se fait parfois attendre. S’entremêlent alors les saveurs de baies rouges et noires sauvages, épices et humus, le tout enveloppé de tanins de velours, fondus dans la matière.
Bon, on se calme, un autre verre (du même vin) m’attend. Juste pour valider les premiers émois bien sûr.
Voilà, c’est un coup de cœur… par définition inondé de subjectivité. Il est partagé parce que ça s’imposait. Inutile de le cacher, ça prolonge terriblement le plaisir de la dégustation.
Ah, j’oubliais : si d’aventure vous deviez croiser sa route, et que vous lui cherchez un complice dans l’assiette, voici mes suggestions (testées et approuvées !) : charcuteries (jambon cru, rillettes d’oie, terrines de gibier), bœuf grillé sous toutes ses formes, poissons à chair rouge, fricassée de champignons.
Pour les fromages, les pâtes mi-dures à la saveur pas trop prononcée semblent s’imposer. Si le vin a pris de l’âge, les petits gibiers à poils ou à plumes représenteront de belles alternatives.
Enfin, si certains n’hésitent pas à conseiller une garde de 3 à 5 ans pour ce flacon, gardez en mémoire que si vous l’ouvrez dès maintenant, le risque est grand de voir votre patience mise à rude épreuve pour laisser les autres bouteilles du carton en repos.
La raison en est simple: ce vin juteux est croquant de vie, dès aujourd’hui.
Enfin, si vous faites partie des inconditionnels du pinot noir, un petit conseil: orientez-votre regard vers la Nouvelle Zélande. Ce terroir-là est sans doute l’autre grande terre de prédilection de notre enfant terrible.
Q.
Des informations sur les Hautes Côtes de Beaune? C’est par ici…
je sens que je vais descendre dans ma cave …. 😉
merci en tous cas pour cette belle description, empreinte de promesses & de magnifiques souvenirs du mois de mai !
A très bientôt,
JM
Bien doser la consommation en fonction de la quantité de bouteilles en réserve … Belle dégustation!
Cet été nous avons programmé une semaine de vacances en Côte de Beaune et le domaine Parigot est sur ma liste de favoris. Je croix après avoir lu vos articles sur ce domaine qu’il montera comme une quasi certitude de visite. J’ai déjà envie de déguster toute la serie de vins.
Bonjour, c’est effectivement une adresse de toute confiance! Bonne découverte et belles dégustations!