VINISUD 2014: Une fourmilière sur fond d’azur

balise du salon Vinisud 2014

Vinisud, Kesako ?

Crachoir et verres Vinisud
© 2014 Vinisud

Vinisud est une immense fourmilière bisannuelle, véritable vitrine vivante de tout l’arc viticole méditerranéen, classée dans les 3 premiers salons mondiaux consacrés au vin. Plus de 12000 individus y évoluent chaque jour (un peu moins le dernier jour), dans une succession d’espaces où pas moins de 1700 exposants représentent plus de la moitié de la production de la planète et environ 65% des exportations de vins dans le monde. Le décor, gigantesque, impressionnant, est planté.

Plongés pendant 3 jours au cœur de cette immense exposition, les visiteurs venus des quatre coins de tous les continents vont entrer en contact avec les acteurs de la filière viticole de nombreux pays différents, autour d’un point commun : un intérêt marqué pour l’ensemble des vins issus des pays du bassin méditerranéen. Et cette année, les exposants français, majoritaires, affichent un sourire éclatant, à l’image d’un millésime 2013 extrêmement prometteur, qui contraste fortement avec les infortunes en tous genres dont ont malheureusement été gratifiées plusieurs autres régions de l’Hexagone.

Parc des Expositions de Montpellier
© Quitou

Que viennent chercher les visiteurs de cet évènement incontournable ? Découvertes, échanges, partenariats, négociations, émotions gustatives, participations aux ateliers et conférences, le choix est large et le temps s’égrène si vite au rythme des rencontres et il ne s’enrichit pas seulement de commentaires de dégustations…

Dans les travées les attendent un très grand nombre d’exposants, des plus modestes qui ont cassé leur tirelire pour s’offrir un petit stand porteur de tant d’espérances aux plus puissants, initiateurs de projets soutenus par d’importants budgets de marketing et publicité. Deux mondes se côtoient, sans trop de difficultés apparentes.

Inhérents à ces objectifs et moyens extrêmement différents, des espaces presque dénudés, décorés d’une timide affiche et de fiches techniques miniatures ou à l’opposé, de véritables salons de dégustation, parés de leurs plus beaux habits. Dans les premiers, majoritaires, on retrouve le vigneron, parfois accompagné de membres de sa famille, guettant le moindre signe encourageant pour raconter ses vins, son domaine, son esprit de travail, parfois de manière timide ou hésitante, par manque d’habitude ou comme s’il était impressionné par l’ampleur des lieux. Dans ces lieux-là, la parole est avant tout laissée aux vins et aux échanges qu’ils inspirent.

Au détour des stands beaucoup plus spacieux et pour certains luxueusement équipés, un tout autre discours vous attend, dont les artifices divers finissent malgré tout par laisser place à l’objet essentiel des visites : la découverte des cuvées de la marque. Parfois, cela prend du temps.

vignerons de caractère - vacqueyras
© Quitou

Pour le visiteur, le plus compliqué n’est pas d’établir un programme de rencontres ; c’est de le respecter. A chaque instant peut se déclencher un échange qu’on aimerait voir se prolonger. Au moment du choix, la frustration n’est jamais loin.

Et puis, il y a ces vignerons avec qui nous entretenons des relations de complicité ou d’amitié depuis parfois plusieurs années, et qui comprennent difficilement de ne pas nous avoir croisés, à plus forte raison si nous avions annoncé notre passage. Partout, des tentations pour les rêveurs de vins, de rencontres et de mots que nous sommes. Parmi elles, les structures des syndicats ou regroupements de vignerons, toujours prêtes à offrir aux blogueurs et journalistes de la nourriture céleste pour leurs futurs billets…

Une fourmilière vous dis-je. Haut risque d’addiction avéré.

 

 
 
 

Récit d’un périple inachevé

Vous conter le détail de mon vécu au cours de ces trois jours s’apparente à une gageure. Pour y répondre et tenter de vous emmener dans le dédale de ressentis accumulés au fil des rencontres, sans vous abreuver de longueurs qui pourraient en lasser plus d’un, je vais tenter de vous faire gagner du temps. Ne vous réjouissez pas trop vite, ce n’est pas ma discipline favorite, d’autant plus que mon carnet de notes en tous genres s’est fortement rempli au fil des heures et des rencontres.

On va donc tenter de faire simple et aller droit au but, au cœur des ressentis de ma propre cuvée Vinisud 2014.

En lieu et place d’un récit complet, vous trouverez dans les lignes qui suivent, pêle-mêle, une succession d’instantanés recensant dans un désordre assumé les traces les plus marquantes de mon passionnant périple dans le Parc des Expositions de Montpellier.

Deux thèmes y sont explorés, reflets de perceptions tantôt positives voire enthousiasmantes et porteuses de perspectives, tantôt nettement moins emballantes, illustrant mes déceptions ou inconforts vis-à-vis de situations ou prises de position que je ne peux rejoindre ou approuver.

Et puis, pour conclure, quelques mots ou expressions saisis ça et là, au détour des travées, que je laisse à votre interprétation.

 

Mes rayons de soleil à Vinisud…

gigondas - vignerons de caractere
Gigondas « L’Absolu d’Eternité » 2010 – Cuvée Haute Couture des Vignerons de Caractère de Vacqueyras – © Quitou
  • La forte progression en ambition des cuvées des Vignerons de Caractère à Vacqueyras. Incontestablement, cette cave qui il y a quelques années, faisait encore preuve d’irrégularité, a su hausser le niveau de l’ensemble de son travail. A suivre de très près dans les millésimes prochains.
  • L’extrême gentillesse et la convivialité de Rémy Bousquet et de Bouchra, sa charmante compagne. Sans parler de la fraîcheur apportée par les dessins et slogans de Rémy, indispensable à un microcosme souvent trop figé.

  • La convivialité méridionale décidément très contagieuse, parfaitement incarnée par Thierry et Cécile Mariotto (Cave Ô Saveurs).

  • L’authenticité et la force de terroir des vins de Coteaux du Languedoc Saint-Georges-d’Orques, portés par des vignerons passionnés et très accessibles. Merci à eux pour la qualité de nos échanges.

  • La débauche d’efforts dans la générosité du Château Puech-Haut pour accueillir lors de la Finale amis et partenaires privilégiés du domaine.

  • Le talent et l’humilité du chef étoilé italien Giovanni Bruno, du restaurant bruxellois Senzanome, associé au talent du jeune chef Giuseppe Santoro du restaurant Un Altro Mondo à Wavre (élu par Gault & Millau Ambassadeur de la cuisine italienne en Belgique pour 2013). Leur « Quatre Mains » virtuose au cours de l’atelier oeno-gastronomique consacré aux vins siciliens nous a offert un très beau moment épicurien.

Atelier sicilien - Accords mets-vins
De droite à gauche, Giuseppe Santoro, Giovanni Bruno et Patrick Maclart – © Quitou
  • La connivence et l’adéquation entre la personnalité de Pascal Fulla (Mas de l’Ecriture) et celle de ses vins. Discrétion et humilité au premier abord, peu pressés les uns et les autres de sortir de leur coquille, puis une montée en puissance tranquille mais indéfectible. La dégustation verticale de 14 millésimes (1999 à 2012) a également confirmé que les plus jolies cuvées ne se révèlent que très progressivement. Dans ce cas-ci, une remarquable tenue dans le temps, par l’élégance autant que par la concentration. De la très belle ouvrage.
  • L’ineffable gouaille de Patrick Maclart, blogueur et journaliste, passionné autant par le partage de ses connaissances que par le plaisir des rencontres et échanges autour du vin. Impossible de rester insensible à ses élans et envolées lyriques, fussent-elles siciliennes.

  • La touchante sincérité et la pureté des vins du tout jeune domaine La Toupie (2012) en Côtes du Roussillon, Côtes du Roussillon Villages et Maury (blanc et rouge). Jérôme Collas gagne à être écouté. Ne l’abreuvez pas de vos certitudes, vous ne l’entendrez plus. J’ai vraiment beaucoup aimé.

Domaine la Toupie à Saint-Paul de Fenouillet, près de Maury
Domaine La Toupie à Saint-Paul de Fenouillet, près de Maury – © Quitou
  • Les plaisirs gourmands procurés par l’événement « Entre verres et truffes », porté par l’enthousiasme et le sourire contagieux de Louise Massaux et des Vignerons de Caractère. Parfaite maîtrise des parfums de la truffe dans les préparations et jolies complicités avec les vins !
chateau de l'engarran rouge - quetton saint georges
© Quitou
domaine de l'engarran blanc
© Qu
  • La forte personnalité de Diane Losfelt du Château de l’Engarran (Saint Georges d’Orques) et la quête de vérité de terroir qu’elle poursuit pour chacune de ses cuvées, quelle qu’en soit la couleur… Un précieux moment de réflexion et de complicité partagées et une approche de ce que sera la cuvée « Haut de Gamme » de la propriété, par la dégustation séparée de différents crus pressentis pour composer l’assemblage final.
  • Les blancs délicats de Corse, minéraux, iodés, floraux, fruités… Pour tous les goûts ! Décidément, le vermentinu est une invitation au voyage aromatique. Indispensable dans l’île pour la production de vins secs de qualité.

  • La force tranquille et la jovialité communicative de Gérard Garroy, sommelier passionné expérimenté, relativement incapable de se prendre au sérieux, mais surtout compétent et parfait complice de plusieurs très bons moments.

  • La virtualité des rapports initiés sur les réseaux sociaux qui se mue au fil des heures en poignées de mains, discussions passionnées, accolades, embrassades, éclats de rire et parfois, promesses de ne pas en rester là…

Domaine Guizard 2013
Domaine Guizard 2013 – Brut de Cuve – © Quitou
  • L’exposition au risque, assumée, des vignerons qui ont accepté de soumettre à mes papilles leurs cuvées 2013, brut de cuves et à l’aube de toutes leurs expressions. L’assemblage de certaines d’entre elles n’était pas encore définitivement scellé…
  • La générosité apaisante des vins crétois.

  • En 3 jours, pas un seul signe perceptible d’abus de consommation et près de 32 000 visites… Bon, j’en remets une couche sur l’incongruité et l’aveuglement des prises de position de l’ANPAA ? Pas la peine j’imagine.

  • L’indispensable entêtement des vignerons qui n’ont cure des rigidités de l’INAO, favorisant l’apparition de cépages parfois insolites, là où on ne les attendait pas.

  • La troublante profondeur et la densité de ces vins méconnus que sont les maury secs (produits depuis le millésime 2012 seulement).

  • La splendide exposition de photos mises en lumière du photographe Claude Cruells.

Photos lumineuses de Claude Cruells
Photos lumineuses de Claude Cruells
  • Le retour au calme, chaque soir, dans la Marina de Port-Camargue, déserte et fortement ressourçante pour un indécrottable dégustateur-vadrouilleur.
  • Le centre de Montpellier, lumineux, chaleureux et ma foi très propre (aux yeux d’un Bruxellois).

  • Les expressions très pures du mourvèdre, lorsqu’il est compris, respecté et qu’il a échappé au stress hydrique. Je trouve ce cépage fascinant et encore trop peu exploité.

  • La pureté ciselée des méthodes champenoises italiennes « zéro dosage » « Franciacorta », présentées par Fabio Grasselli pour Villa Crespia Muratori. La Lombardie (et le Trentin) sont décidément deux beaux terroirs pour les vins effervescents transalpins.

  • La ténacité d’Alexa Bourniquel, dont le concept « le Vin au cœur des Femmes » n’aurait sans doute jamais vu le jour sans son intuition et une prise de risques qui en aurait fait reculer plus d’un… Son lieu de dégustation, à Béziers, est charmant.

  • L’accueil lors de l’atelier de dégustation organisé par les vins AOC Saint-Chinian, au cours duquel Andrew Jefford journaliste du magazine anglais decanter.com, proposait de découvrir les pépites de l’appellation autour de Bouchées gourmandes. La truffe, le macaron, le chocolat et le Navet de Pardailhan étaient de la fête…

Andrew Jefford
Andrew Jefford – Decanter Magazine – © Quitou
Quelques cuvées ambitieuses de Saint Chinian
Quelques cuvées ambitieuses de Saint-Chinian – © Quitou
  • La mimique de surprise du photographe de l’appellation Saint-Chinian, que j’ai qualifié de « Capteur extra-sensible de lumières et de couleurs», lorsque je lui ai insufflé l’idée de réaliser un album rassemblant ses magnifiques clichés.
  • La soif d’apprendre de Giuseppe Santoro, plus à l’aise devant les fourneaux que devant le verre mais imprégné de l’envie de compréhension du vin. S’y mettre sérieusement serait une belle idée, les prédispositions sont là.

 
 
 
 

verre languedoc
© 2014 Vinisud
– La pureté de lignes du verre créé pour les vins du Languedoc, qui offre un plaisir encore accru lors des dégustations. Un important travail en amont a donné naissance à ce très beau verre, diablement efficace.

  • La grande capacité de Michèle Steurbaut (Vent d’Anges) à favoriser par son enthousiasme et sa bonne humeur les liens entre les différents acteurs du vin. Pour preuve son incapacité à marcher plus de 5 mètres dans les travées sans rencontrer une connaissance dans les colonnes de visiteurs qui s’étirent entre les stands. Muriel Lombaerts (Le Vin des Femmes) – décidément, elles sont partout – peut en attester.
  • Les vins du Chêne Bleu (en altitude, dans les Dentelles de Montmirail), vraiment passionnants, en rouges surtout. La Cuvée Abélard 2007, abyssale et puissante, mais parée aujourd’hui de tanins de velours, est un de mes coups de cœur du salon. A faire goûter à mon ami Christian du Patio des Vignes à Séguret…

mas de l'ecriture - pascal fulla
Une superbe cuvée de pascal Fulla – Coteaux du Languedoc Terrasses du Larzac – © Quitou
  • Le choix délibéré de Pascal Fulla de ne pas financer l’artifice en refusant l’installation de moquette sur son stand. La vérité dans le verre et nulle part ailleurs. Pas besoin d’en rajouter, goûter puis en parler…
  • Les appellations méridionales qui préfèrent privilégier le développement et la (re)plantation des cépages offrant une belle acidité naturelle et un lien minéral vivant au choix bien trop facile et finalement peu ambitieux d’intervenir sur les vins en les acidifiant.

  • Le niveau d’ensemble des rouges secs du Roussillon, qui ont su aussi montrer des qualités de fraîcheur et d’équilibre. Le millésime 2013 devrait confirmer cette tendance.

  • La remarquable initiative de « Wine Mosaic », association sans but lucratif, qui favorise la préservation et la promotion de 100 cépages originaux « oubliés » ou en voie de disparition. Actuellement, 70% des vins de la planète sont issus d’une trentaine de cépages seulement… sur plus de 1500 susceptibles de nous offrir leurs typicités. Ce mouvement lutte avec force pour la « vino-diversité ». Comment ne pas y adhérer ? Beaucoup trop de crus issus de terroirs différents commencent furieusement à se ressembler…

mas coris - atout pic
Terriblement gourmand et rassembleur… – © 2014 Quitou
  • La formidable spontanéité (elle), associée à la discrète élégance (lui) de Véro et Jean Attard, propriétaires d’un petit domaine (en taille seulement) extrêmement attachant : Le Mas Coris. Leurs vins sont comme eux, ce qui ne surprendra personne parmi ceux qui ont eu la chance de les rencontrer. C’est mon cas. Vivement d’autres partages et dégustations des cuvées du domaine ! Seul souci, il semblerait que l’escalier de la cave soit assez glissant…
  • L’offre du Palais Méditerranéen, qui a proposé en dégustation libre (ou guidée) et dans un espace unique près de 2100 vins issus de plusieurs pays. Bien vu pour ceux qui préfèrent se faire une première idée avant de rencontrer les auteurs de cuvées.

– L’échange d’idées enrichissant et le partage d’expériences dans l’avion du retour avec mon voisin de travée, co-fondateur du Cercle d’œnologie de Bruxelles, lieu qui avait accueilli mes premiers pas hésitants dans l’univers de la dégustation, il y a quelques temps déjà…

 

Mes nuages à Vinisud…

  • Les difficultés de circulation vers l’entrée sud du salon le matin (mis du temps à comprendre qu’il suffisait de faire le tour…) mais aussi l’incompétence avérée de mon GPS à trouver sa route autour et surtout dans Montpellier. Pratique pour les évènements off du soir…

stand IGP pays d'oc - Vinisud 2014– Le manque de temps (ou de rigueur) qui m’a empêché d’assister à une dégustation attendue dans le stand des Vins de Pays d’Oc. C’était prévu mais…

  • La signalétique parfois manquante de cet immense salon. Heureusement, de charmants sourires et des conseils de réorientation attendent un peu partout le voyageur égaré…
  • Le célèbre virus « barriculum toastum grillum » qui touche de plus en plus de vins blancs du sud dont l’expression variétale se trouve fortement inhibée. C’est grave Doctor Wine ? Non, juste dommage.

  • Ne pas avoir réussi à répondre positivement aux invitations qui m’avaient été adressées. Deux jours de plus ? Au moins…

Stand Gérard Bertrand
© Pourcel Frères
  • Le luxe ostentatoire de certains stands, dopés par des budgets que je n’ose imaginer, dont l’importance ne peut pas ne pas influer sur le prix des cuvées. Et je repense à Pascal Fulla, si loin de ces préoccupations…
  • Le Wifi payant. C’est symbolique, j’aurais préféré payer le parking. Le financement de la visibilité du salon partiellement confié aux visiteurs… Curieuse idée.

  • La difficulté quotidienne et récurrente de choisir les photos susceptibles d’illustrer dans les réseaux sociaux mes pérégrinations dans la fourmilière.

  • Il m’est revenu que le niveau de prix de certains stands n’était pas toujours proportionnel à la qualité de l’infrastructure, essentiellement pour ceux qui devaient y faire fristouiller de petites sorcelleries gourmandes. Pour être honnête, le quidam passant a peu de chances de s’en rendre compte.

  • Rien à voir avec l’organisation, mais le nombre de kilomètres parcourus m’a rappelé qu’il existe de nombreuses activités sportives prêtes à m’y préparer en amont. Question d’éviter certaines fatigues musculaires. Du côté du coude en revanche, RAS.

saint chinian canet valette - maghani
Pureté aromatique… Un festival. – © 2014 Quitou
  • L’absolue nécessité de devoir tout recracher. Pour vous convaincre de l’ampleur du défi, goûtez et recrachez « Maghani » de Marc Valette, « La Lionne » du Château de l’Engarran ou le Maury blanc de Jérôme Collas. Plus facile d’arrêter de fumer, à mon humble avis.

grenache night– L’impossibilité sonore d’échanger avec les vignerons lors de la « Grenache Night », malgré l’incontestable attrait de l’évènement.

  • Sans verser dans la généralité facile, la difficulté récurrente des blancs secs méditerranéens à maintenir de la fraîcheur dans les assemblages.
  • Le sourire programmé qui éclaire soudainement certains visages derrière les stands, lorsque la couleur bleue de votre badge est identifiée.

 

Les mots marquants de Vinisud…

« Même si c’est difficile à imaginer, nous avons des nuits fraîches par chez nous, elles nous sauvent. »

« J’ai vite compris que le bois américain n’était pas fait pour nous. Erreur de jeunesse, qui ne se reproduira plus. »

« Cette année, la syrah a troqué chocolat et réglisse contre un bouquet de fleurs glissé dans un panier de fruits. »

« Le stand corse est une nouvelle île de beauté. Son ciel de pipettes semble davantage attirer que leurs vins. C’est regrettable. »

ciel de pipettes corses - vinisud 2014
© 2014 Thierry Mariotto – Vinisud

« Quand les éclats de quartz se mêlent au calcaire, rien ne peut arrêter l’élégance minérale qui transpire dans le vin. »

« Si vous parlez de nous, n’hésitez pas à ne faire écho que de ce qui vous a vraiment plu…»

« Une définition de la biodynamie ? Rendre son domaine entièrement autonome, indépendant vis-à-vis des facteurs d’intervention extérieurs non choisis. »

« Chez nous, en 2013, ceux qui ont maîtrisé leurs nerfs et attendu sans sourciller les maturités qui tardaient à venir ont été largement récompensés. »

« Un si grand stand consacré aux vins de femmes… Et il n’est pas plus bruyant que les autres ? Ah bon… »

« Allez voir les vignerons crétois. Leur stand est aussi calme que la mer qui les entoure. »

« Qu’appréciez-vous chez les Italiens ? Leur élégance ? Leur convivialité ? Leur charme ? Vous trouverez tout ça dans nos vins. Je vous fais goûter ? »

Une toute petite femme, toute timide, d’un tout petit domaine : « Monsieur, vous ne voulez pas venir goûter les cuvées de mon mari ? Elles valent la peine vous savez… »

Les vins du Sud-Ouest - Vinisud 2014
Les vins du Sud-Ouest – © 2014 Vinisud

« Rassurez-moi, vous n’allez pas goûter toute cette ligne… ? »

« Si tu ne m’as pas trouvé dans les listes et annuaires, c’est normal. Je suis l’invité-surprise de ce salon. »

« En échange de cet énorme annuaire de vignerons, on ne vous demande qu’une seule chose : votre carte de visite. Pas très cher, vous ne trouvez pas ? »

« Vous ne semblez pas convaincu par cet assemblage. Allez-y franchement, expliquez-moi ce qui vous gêne… Je vous arrêterai si nécessaire ».

« Nous luttons pour le renversement du régime dictatorial de la syrah. Le peuple silencieux des cépages anonymes prépare l’offensive. »

« Ce millésime 2013 ne nous a pas été offert. Nous l’avons gagné. »

« Il vous reste combien de temps pour le palais Méditerranéen ? 1 heure ? Ne commencez pas, vous seriez frustré. »

Et celle-ci, qui m’a cueilli lors de ma dernière sortie vers le parking, œuvre d’une charmante hôtesse en charge d’un petit sondage : « Auriez-vous un seul motif de revenir ici lors de la prochaine édition? » Face à mon hésitation : « Vous avez raison, il y en a trop pour qu’on puisse en isoler un. À dans deux ans, j’imagine …»

Il n’aura échappé à personne que malgré un esprit critique développé, le soleil l’a largement emporté sur les nuages. Ceux-ci n’ont finalement qu’une utilité : justifier l’intérêt d’y retourner en 2016 pour vérifier ce qui aura évolué. Ce que j’ai la ferme intention de faire, par conscience professionnelle uniquement, bien entendu.

Bon, dans un parfait élan de naïveté, j’avais imaginé faire court. A cet égard, acceptons-en l’augure, ce billet est un échec retentissant. Vous aurez au moins échappé au récit détaillé, c’est déjà ça…

Merci à ceux qui sont arrivés jusqu’ici et à bientôt pour d’autres partages !

Q.

 

Pour en savoir encore plus sur Vinisud, c’est par ici

Pour mieux comprendre les enjeux défendus par Wine Mosaic, c’est ici

La grande histoire du Petit Domaine Mas Coris: c’est ici

Pour découvrir l’univers de création de Rémy Bousquet, par ici

La toute jeune histoire du domaine La Toupie se découvre ici

Pour mieux comprendre l’esprit de travail et les objectifs des Vignerons de caractère de Vacqueyras, cliquez sur ce lien

Pour mieux connaître le restaurant étoilé bruxellois de Giovanni Bruno, la balade gourmande commence ici… et pour celui de Giuseppe Santoro, c’est par

En connaître davantage sur les Coteaux du Languedoc St Georges d’Orques? Ici

Si vous souhaitez faire connaissance avec Pascal Fulla, du Mas de l’Ecriture, voici l’histoire du domaine et des cuvées… Dossier de presse

Le château Puech-Haut vous dévoile son histoire sur ce lien

Dans les Dentelles de Montmirail, visitez le Chêne Bleu

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17 réponses à “VINISUD 2014: Une fourmilière sur fond d’azur”

  1. C’est PARFAIT ! Je n’aurais pas dis mieux…..ça veut tout dire !! 🙂

    Beau résumé, cohérent, honnête et bien agréable à lire !
    Et ce n’est pas de la flagornerie en raison de ma présence dans le billet 🙂
    Pas du tout !
    (Quoique la phrase est très bien tournée quand même……) 🙂 😉

    • Le contenu est nourri par tous ceux qui se retrouvent autour d’une même passion. Et tu en fais sacrément partie, Gérard! A très bientôt pour d’autres partages épicuriens 😉 !

  2. Passionnant article… que de belles rencontres, tous ces goûts, toutes ces personnalités, on y est vraiment avec toi, un verre à la main. Merci!

    • C’était le but, vous emmener un peu là-bas… Merci Catherine et qui sait, une autre fois, ce sera peut-être toi qui l’écriras 🙂 !

  3. Très bel article avec des mots bien pesés.
    Pour ceux qui ont vécu le salon, on le revit une fois de plus : pour les gens qui n’ont pas été au salon, cela leur donne une juste image car la température retranscrite est parfaite.

    Merci 😉

  4. Très joli papier, de la délicatesse dans un monde de brut, un oeil et un palais bien aiguisé, merci d’être passé nous voir et à bientôt surement.
    Dixit « le photographe de Saint-Chinian »

    • Ce sera un plaisir d’échanger à nouveau avec vous autour du vin et des images qu’il inspire… Quand je retourne dans la région, je vous fais signe, certainement!

  5. Merci pour ce compte rendu vivant. Il permet à la passionnée du vin que je suis, qui était sur place mais trop prise par mes activités, d’en goûter l’ambiance, à défaut des vins :-(. Je prends note et me reconnecte un peu aux fondamentaux que sont les vins et les vignerons :-). Continuez!

    • Ravi d’avoir complété votre vécu sur place par mes pérégrinations! Merci pour votre commentaire et qui sait, à dans deux ans, même lieu, pour un échange de vive voix!

  6. Merci pour ce très beau panorama de cette édition de Vinisud et pour la présentation de mon exposition viticole « l’Âme divine du vin » !

    • Avec plaisir, j’ai aussi beaucoup apprécié votre travail et espère que nous aurons l’occasion d’en parler lors d’une prochaine rencontre!

  7. cher ami bonjour
    je ne peux que me réjouir que notre cru plaise à vous tous.
    vos articles et vos commentaires sont formidables
    merci pour ceux que vous faites sur le monde du vin en général et un grand merci pour notre terroir de st Georges

    à bientôt dans la région j’espère on pourra faire la découverte à pieds du terroir avec degust et plats typiques

    amitiés sincere
    jerome vidal coopérative du chevalier Georges ,
    président du syndicat du crus SAINT GEORGES

    • Arpenter les vignes du cru St Georges en compagnie de vignerons est une raison supplémentaire pour venir vous rendre visite lors de ma prochaine visite en terre languedocienne. A bientôt, autour d’une table épicurienne, je saurai m’en souvenir!

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